Un an à peine après la sortie du troisième épisode de la trilogie "Star Wars", le réalisateur Richard Marquand change complètement de registre avec cette comédie sentimentale située à Paris.
Seule et complètement perdue dans la capitale française après avoir raté un avion, une jolie touriste américaine (Karen Allen) fait la rencontre par hasard d'un charmant banquier Français aux yeux bleus, incarné par un certain Thierry Lhermitte.
Peut-être le début d'une idylle entre ces deux jeunes gens, attirés au premier regard. Sauf que notre french lover est marié et père de deux enfants...
Objectivement, "Until September" (le titre en VO) constitue une romance assez basique, sans éclat ni originalité particulière, obéissant aux codes traditionnels du genre, et recyclant la plupart des poncifs habituels sur Paris et les Français.
Les spectateurs allergiques aux bluettes sur grand écran peuvent donc esquiver sans remords cette curiosité méconnue, sortie en catimini sur les écrans français durant l'été 85, accompagnée de critiques désobligeantes, et presque jamais rediffusée à la télévision.
Pour ma part, c'est précisément cette dimension "invisible" du film qui m'a attiré (d'ailleurs la seule version disponible était en VO), et j'ai plutôt passé un bon moment en compagnie de la charmante Karen Allen, qui n'hésite pas à se dénuder lors de plusieurs scènes muy caliente avec son partenaire français.
Très ancré dans les années 80 (un autre de ses atouts à mes yeux!), "Until September" s'apparente à une carte postale parisienne à destination du public américain lambda, ce qui en rebutera certains, évidemment. Le poids de la morale hollywoodienne se fait parfois sentir, et le happy end très artificiel se vautre dans les clichés, avec l'inévitable course-poursuite éperdue dans les couloirs de l'aérogare...
Sublimé par le thème musical mélancolique de John Barry, "Until September" constitue donc une rareté agréable à redécouvrir, à condition toutefois de savoir où on met les pieds.