Radio schizo

Cet unique film d'Elisabeth Rappeneau (sœur de Jean-Paul) est une adaptation d'un roman policier de l'américain Stuart Kaminsky, adaptation effectuée par un certain Jacques Audiard, qui se charge également des dialogues.

C'est ce qui m'a décidé à l'emprunter à la médiathèque, en espérant tomber sur un bon petit polar eighties, le genre de série B franchouillarde susceptible de me combler en dépit de ses prévisibles scories.
Et ce "Fréquence meurtre" a bel et bien quelques atouts à faire valoir, avec son duo de têtes d'affiche Catherine Deneuve-André Dussollier, son ambiance inquiétante (2-3 scènes de meurtres bien sanglantes) et sa réalisation loin d'être dégueulasse.

Le problème, c'est que je me suis vite ennuyé, et ce d'autant plus que j'ai immédiatement identifié l'intonation de voix (certes maquillée mais reconnaissable) de l'acteur qui harcèle Deneuve au téléphone, ce qui réduit considérablement l'intérêt d'un polar de type whodunit.
Déjà qu'on se doute bien que le coupable figurera parmi les quelques noms connus au générique, qui ne se sont évidemment pas déplacés pour faire de la figuration.
Dans ces conditions, cette histoire qui manquait déjà de rythme et de folie s'est avérée particulièrement longuette.

Dommage car le scénario était pas mal (j'entends pour un film français de 1988), et l'atmosphère angoissante plutôt bien rendue. Dommage aussi pour Dussollier, une fois de plus impeccable, entouré de seconds rôles tels que Martin Lamotte en flic besogneux mais flegmatique, ou encore Etienne Chicot en soupirant de la belle Catherine, dénuée ici de tout sex-appeal.