Roméo, Juliette, Mozart et Nikola Tesla (hein quoi ?)
(je créé la fiche du film exprès parce que j'ai des choses à dire)
Frequencies, c'est d'abord une histoire d'amour... ou bien c'est ce qu'on veut nous faire croire, entre Zach et Marie. Dans leur univers parallèle un peu louche, l'avenir des gens est déterminé par leur "fréquence", c'est-à-dire leur résonance avec la nature. Ainsi, les gens ayant la chance d'avoir des fréquences élevés sont généralement plus chanceux, à l'inverse des fréquences basses qui le sont moins. Marie a une fréquence ultra-élevée, ce qui fait d'elle littéralement la fille la plus chanceuse du monde, mais qui du coup a du mal à ressentir les émotions et autres désagrément de la vie d'une personne normale. Zach, quant à lui, a une fréquence négative, il a CARREMENT PAS D'BOL. Et quand ils se rencontrent, ça fout un peu le bordel, et ils ne peuvent pas rester plus d'une minute dans la même pièce sans qu'il se mette à pleuvoir des objets incongrus ou que les murs se mettent à trembler. Zach tombe amoureux de cette gamine un peu chelou, et c'est le début des emmerdes.
MAIS VOILA, Frequencies n'est PAS QUE l'histoire d'une romance impossible, c'est aussi une sorte d'oeuvre de science-fiction-philosophique, puisque le sujet dévie peu à peu des amoureux vers la recherche d'une solution à ce problème de fréquences, des rapports entre les gens, de l'équilibre dans la société etc.
Et c'est là que se trouve le principal problème de Frequencies. Même si la réalisation est très soignée et le sujet en soit très intéressant, l'intrigue commence à se perdre peu à peu à partir de la moitié du film pour sombrer dans un gloubiboulga de manque de logique, et d'approximations dans l'écriture et le rythme de narration.
Ainsi, l'intrigue se concentre d'abord sur la romance, puis passe d'un coup sur les aspects techniques de la solution à leur problème de proximité, puis OH MERDE, notre solution était toute pourrie et a plein d'effets secondaires néfastes qui pourraient détruire la planète alors PASSONS A AUTRE CHOSE et puis en fait on découvre que les illuminatis et le complot judéo-maçonnique sont derrière une gigantesque mascarade et le FBI se pointe chez le héro et le kidnappe et l'oblige à résoudre des problèmes mathématiques qui n'ont aucun sens dans les vestiaires d'une salle de sport (hein quoi?) avant qu'il ne trouve la solution ultime en dessinant des bonhommes bâtons sur les murs (MAIS WTF ?) et en JOUANT LE REQUIEM DE MOZART SUR UN PIANO.
...
MAIS EN FAIT Y AVAIT UN DERNIER PLOT TWIST QUE PERSONNE N'A COMPRIS.
Voilà.
Honnêtement, je suis un peu déçue du résultat, parce que les sujets abordés sont profondément intéressants, touchent à beaucoup d'aspects de la société et des rapports entre les hommes, mais on fini avec l'impression que le scénariste s'est laisser emporter et a dû régler l'affaire rapido pour pas dépasser le budget du film (et une longueur appropriée). C'est extrêmement dommage. Ah, et puis les acteurs sont 1) tous inconnus. 2) manquent d'une pointe de profondeur.
Si vous êtes curieux et aimez débattre PROFONDEMENT des films, de leur réalisation, de leurs idées, des thématiques abordées et de leurs défauts, je vous le recommande. Sinon, passez malheureusement votre chemin. Vous êtes maintenant prévenus.