Avec des vrais morceaux de Russe
Je n'ai jamais été en Russie.
J'ai une pote Russe, mais ca n'compte pas vraiment, et au final je pense qu'on peut dire que j'ai une connaissance très superficielle de la Russie, de sa mentalité, de sa culture, de son histoire et tout le toutim.
Mais le film de gangster a cette particularité d'être par définition saturé de sa propre culture (voir "Lock, stock and two smoking barrels", "Nueve Reinas" et même "Ni pour ni contre bien au contraire"), donc c'est sans ménagement que Brat 2 emmène le spectateur dans le monde merveilleux de c'que la culture russe (et, selon mes sources, plus particulièrement moscovite) a de plus particulier.
La scénario, là-dedans, est une excuse. Tout au long du film, l'accent est mis sur les personnages et les situations extraordinaires dans lesquelles on les jette, et si on perd le fil au bout d'un moment, c'n'est pas grave, on garde la joie de voir évoluer ces grands couillons en Russie puis aux Etats-Unis. Sans jamais vraiment s'éloigner du genre du film de gangsters. Et sans non plus s'éloigner des codes russes comme l'aplomb extraordinaire des personnages qui rend tout, de la plus grande balourdise sociale aux actes criminels, un état de fait à considérer avec neutralité et retenue.
Brat 2 est donc un film sympatoche à lire de toute urgence, surtout avec un copinou à coté pour expliquer les subtilités culturelles avancées implicitement dans le film (les taxis illégaux, la garde à vue automatique pour ceux qui découvrent un crime, les niveaux de tutoiement/vouvoiement pas toujours bien transcrits par le sous-titrage,...). Et en picolant de la vodka.