Basket case 2 avait été une assez bonne surprise, je n’en attendais pas grand chose et ça s’était avéré être une série B sympathique. Comme je me suis pris le coffret de la trilogie, j’étais plus ou moins obligé de voir le 3ème opus, même si j’avais beaucoup moins d’espoirs pour celui-ci. Même Henenlotter, dans les bonus DVD, se demande ce qui lui est passé par la tête…
Pourtant, l’idée de voir Belial se retrouver avec sa propre famille était séduisante, cette suite prenant la direction vers laquelle pointait la fin du 2, où la créature se trouvait une copine.
D’ailleurs, les 4 premières minutes de Basket case 3 ne sont qu’une reprise de la fin du 2, telle quelle ; ils se sont pas foulé.
Les scénaristes ont en revanche ensuite adapté les évènements en fonction de ce qui les arrangeait : on a détaché Belial de son frère (juste après les avoir montré rattachés, donc), et Duane a tout oublié des mois précédents, de sorte que le spectateur n’ait rien raté tout en démarrant le film une fois la grossesse proche de sa fin.
Une fois ce point de départ établi, Henenlotter galère à raconter quelque chose, cédant à la facilité ; on se retrouve avec une histoire sans surprises, et des situations très peu imaginatives, aussi poussives que les tentatives d’humour. Il y a des scènes très lourdes (l’accouchement en tête, avec une floppée de reaction shots sur un acteur déchaîné qui en fait des caisses), et des situations grotesques où les comportements sont dépourvus de logique.
Basket case 3, par manque d’idées, s’appuie de temps en temps sur le seul fait que ses personnages soient des freaks en pensant que ça suffit à rendre drôles des situations banales : les créatures chantent en playback, foutent le bordel dans un fast-food comme des gamins, …
J’étais quand même content au début de retrouver toute la troupe de monstres du second film, mais les nouveaux venus sont loins d’être aussi originaux, le design de certains est laids. Le look des anciens a été revu, de sorte à ajouter un peu plus de détails j’imagine (par exemple le type aux dents immenses a des caries maintenant), mais à vouloir en faire trop, c’est moins bon. Les peaux ont des textures dégueu, des couleurs vives, rougeâtres pour certains, comme s’ils avaient de gros coups de soleil.
C’est quand même les FX qui apportent au film un de ses rares bons moments : ce massacre dans le poste de police, avec des meurtres hilarants. Et ça ne dure qu’une séquence… d’après IMDb, Henenlotter a dû retirer 11 pages de son script à la demande des producteurs, qui voulaient que le film soit moins gore ; il a assurément perdu de son intérêt !
En plus de ça, Basket case 3 a un problème de rythme, à cause de son montage à la traîne, j’ai plusieurs fois eu l’impression que les coupes se faisaient trop tard, ou trop tôt ; dans le premier cas ça donne des moments trop longs (le freak qui dit "bye bye" au shériff pendant trois plombes, et l’intéressé qui reste planté là sans réagir), dans le second il y a des plans qui démarrent quand les acteurs ne sont pas bien dans l’action.
Autre élément plaisant quand même : force est de constater qu'Henenlotter sait bien choisir ses actrices, on a de nouveau une fille ravissante dans ce Basket case : Tina Louise Hilbert ; mignonne tout en ayant un look casual, comme pour mes deux coups de coeur de Basket case 2 (dommage que Tina n’ait joué dans aucun autre film)