Basket case 3 commence là où le deuxième film s'était arrêté ; par la scène de sexe entre Belial et Marcie, et où on apprend que cette dernière est enceinte, ce qui est balaise de la part d'un fœtus, pendant que le frère de ce dernier plonge dans la folie, après avoir tenté de le coudre à lui. Oui, ne cherchez pas la logique... car c'est le dernier film de la série, qui part vraiment dans le n'importe quoi. D'ailleurs, il n'y a que très peu de scènes gores, l'accent est davantage mis sur l'humour, parfois noir, comme la scène où Marcie, devenue elle aussi un monstre, va perdre les eaux, et ce sont les chutes du Niagara. D'ailleurs, elle va donner naissance à toute une série de bébé Belial tous aussi immondes que leur père.
D'après ce que j'ai lu, Frank Hennelotter a été forcé par les producteurs de mettre la pédale douce sur l'horreur, d'où l'expérience amère qu'il tirera de Basket case 3. On trouve même une scène où Belial va avoir un exosquelette pour affronter un flic, le seul personnage vraiment sympa du film.
Mais on sent tellement que le réalisateur a voulu tout mettre, y compris de fuir Manhattan pour un camp de vacances situé en Géorgie (!), que ça en devient au fond pas terrible. D'ailleurs, il se permet pour la troisième fois en trois films de mettre à nouveau le flash-back où Belial se souvient avoir été séparé de son frère à leur enfance.
D'où le fait que Hennelotter mettra sa carrière entre parenthèses durant seize ans, le temps de fonder un label vidéo spécialisé dans le fantastique, malgré les supplications des producteurs de faire un Basket case 4, qu'il ne fera sans doute jamais. Et tant mieux !