Production Disney qui surfe sur l'air du temps, le film est une allégorie aussi subtile qu'un éléphant bourré au ricard en train de suivre le FC Lens sur TF1. Masculinité toxique, relation vampirique blablabla. Bon, ok Disney, tu aimes bien l'argent, je ne t'en veux pas (trop). Mais le film? Le dénouement est correct: évidemment dans un film de séquestration LA grande question c'est: mais qu'est-ce que les plumitifs de cette affaire ont bien nous pondre pour tirer l'héroïne de là? C'est un peu comme quand on regardait Mc Gyver le samedi après-midi: qu'est-ce que ce bon vieux Mc va bien pouvoir nous bricoler avec un trombone et un élastique à slip?
Elle lui arrache (apparemment) la bite avec les dents.
La séquence est brève mais réussie.
La scène de baston qui s'ensuit est pas trop ma ficelée non plus.
Qqs scènes de dialogues correctes également, qd l'héroïne essaiera d'amadouer son kidnapeur.
Et c'est franchement à peu près tout.
Aucune psychologie, le portrait est à charge: ici les hommes sont soit des pourritures soit des lâches. Aucune sociologie: si les méchants sont de riches et puissants hommes, nos héroïnes ne sont pas non plus de pauvres bougresses tirant le diable par la queue. Evidemment, le ressort de l'identification se gripperait si l'on montrait autre choses que des bourgeoises futiles.
On ne s'en offusquera pas plus que ça, cette veine est rien moins qu'un marché comme un autre désormais: flatter les bas instincts, ça passe aussi par cette sorte de pornographie émotionnelle geignarde.
Mais le film?!
Ben, rien, ou pas grand chose, que voulez-vous que je vous dise?
Une première partie qui traîne en longueur, un antagoniste caricatural au possible, des séquences répétitives insérées dans un huis-clos sans rythme, une enquête digne des plus grandes heures du Club des 5, épicétout.
Le film ne va même pas au bout de sa prétendue démarche qui n'en est fait pas la sienne (la sienne, c'est l'argent)) et qui aurait consisté à montrer qqs tableaux un peu dérangeants, je m'attendais à ce qu'une des survivantes par exemple ne soit pas en état de fuir car
désormais dépouillée de ses membres
, mais non, on ne va pas aller jusque là quand même, ce serait du sadisme masculin toxique, ici le propos visé c'est
l'argent
l'émancipation féminine.
Bref, c'est pas terrible et c'est pas en mettant du Radiohead sauce baroque que vous sauverez la salade, bande de coquins.
En tant que film d'inspiration féministe on est très très loin de la maestria totale d'un Promising Young Woman.