Prelude Honda

Et voilà, c'est finito Fruits Basket par ce film, ce prélude qui n'a rien d'un requiem funeste. C'est assez difficile de parler de ce film car contrairement à d'autres franchise, je n'ai pas un grand passif avec celle-ci, pourtant la saison finale m'a juste fait dérailler le quota d'émotions possibles par épisode, et pour moi qui ne suis un adepte des tires larmes, c'est plutôt un pari que peu de séries auraient pu prendre envers cet espèce de blanc fragile que je suis.

Je me permets donc d'émettre un petit avis rapide, car ce film n'est qu'un film accessible à ceux qui ont vu la série en entier. J'insiste là dessus. C'est d'ailleurs le premier point que j'aimerais aborder: le film commence par un très long résumé des derniers évènements narratifs de la série, se concentrant sur l'héroïne, Tohru Honda, et sur tout ce qui a pu lui arriver à titre personnel.
Vous me direz c'est pas problématique, mais je crois qu'il n'était pas nécessaire d'humidifier nos glandes lacrymales de la sorte. La série avait suffisamment touché le coeur des gens, et simplement, la moitié aurait suffit. D'un autre côté, l'histoire est riche en petits détails qui paraissent insignifiants, cela ne plaira pas à tout le monde cependant j'imagine que si vous regardez le film, c'est que vous savez à quoi vous attendre.

Le film revient donc sur qui étaient les parents de Tohru, afin de boucler l'histoire et d'apporter un complément bien plus terre à terre à cette histoire parfois très mystique, voire cruelle et effrayante. Pour un shoujo, c'était quand même assez dur, et on retrouve une partie de cette intensité dans les émotions que donnent le film, tantôt positif et tantôt négatif, flirtant avec des extrêmes pour mieux cerner les personnages. L'originalité est malheureusement pas trop présente, car le récit a un côté déjà vu, bien plus que la série car il mets de côté toute la partie surnaturelle pour ne se concentrer que sur l'humanité. Pas grave, mais il faut en être conscient avant de voir le film, ça va être difficile à regarder par moment car Fruits Basket, c'est avant tout une histoire dramatique.

C'est devenu une habitude, le film qui conclue une belle histoire est souvent de bonne qualité, mais nécessite que l'on connaisse ladite histoire. Peut-être ici plus que jamais, car si on arrive direct sur la licence Fruits Baskets par ce film, on va le trouver certainement archi dramatique, mais on comprendra pas ce que vient faire ce greffier agressif et pas sûr de lui (qui se transforme en piège à lectrice de shoujo, et je dis ça de manière bienveillante). Le film est comme un quasi parfait prélude, un peu cliché mais terrible et fort, tout en étant touchant et source intarissable de larmes. C'est un grand film pour terminer la saga. Son seul vrai souci je crois, est cette perte de temps de 30 minutes au départ, avec un résumé qui me semble bien trop surdimensionné et qui rappelle beaucoup de douleurs de la série, mais pas justement les plus subtiles et sans la psychologie et ce drame que connaissent les amis de Tohru. Ce film manque cruellement de ça, mais l'histoire ne s'y prêtait pas, même si j'avoue avoir espéré une sorte de destinée mystique. Mais non, le film est bien plus sage que la mythologie installée par la série, et je le regrette. Ce qu'il n'a pas perdu, ce que cette histoire n'a jamais perdu, c'est son intensité.

P.S: cette critique n'engage que son auteur et n'a pas pour vocation de servir pour illustrer l'avis d'autres personnes, sinon Gerard Majax pourrait faire disparaître leur vol de contenu ^^