Fruitvale Station par cityhunternicky
Fruitvale Station nous raconte les dernières 24 heures avant l’incident de Fruitvale Station.
Et mon impression basique est que c’est trop beau pour être vrai. Je ne sais pas ce qui est vrai de ce qui est romancé, mais je trouve que ça fait très vite trop pour une seule journée. Je ne crois pas à tous ces événements, et ça m’empêche d’avoir beaucoup de sympathie dès le départ pour cette personne qui cherche clairement à s’en sortir. Et puis qu’est-ce qu’on s’ennuie au départ ! Il faut raconter les 24 heures, OK, mais ça plombe la plongée du spectateur dans l’histoire.
Donc après s’être ennuyé pendant 40 minutes devant des gens qui ne font rien de spécial du tout, l’ambiance commence à se mettre en place et on s’amuse un peu avant le drame. Même si on s’attend à ce final, la tension n’en est pas moins forte et l’émotion reste tout de même un peu limitée par le fait que la caméra bouge trop, ne montre pas grand chose et ne s’attarde pas sur notre héros. Le sujet est par définition tire larme, mais il reste heureusement sobre et concentré sur les faits.
Le casting est pas mauvais. Notre personnage principal, Michael B. Jordan, est crédible dans son rôle de père, dealeur, ex-taulard, mari… Il permet à lui seul de ne pas complètement décrocher de l’ennui du départ. Accompagner plus ou moins de Melonie Diaz, c’est surtout sa mère et sa grand mère qui seront les plus attachantes dans leur rôle bienveillant. Mais toutes ces qualités ne laisseront pas un grand souvenir du film au final, trop beau pour être vrai.
Extrêmement long à démarrer, Fruitvale Station est trop beau pour être vrai, sauf la fin qui reste forte.