Romance lesbienne dano-suédoise, Fucking Amal fait partie du top 10 de la liste des cinquante films à voir avant d’avoir 14 ans établie par le British Film Institue. L’œuvre se distingue par son ambiance réaliste, sa dimension triste et sublime. Le cheminement des deux jeunes filles est extrêmement touchant. J’ai beaucoup aimé le personnage d’Agnès, qui est très profond. Le film est aussi l’occasion de soulever plusieurs thématiques, l’homosexualité bien sûr, mais également la pression sociale chez les ados, la vie de famille (la scène du papa qui essaie de soutenir sa fille m’a bouleversé), le harcèlement, le suicide, l'acceptation…
J’ai adoré la fin du film qui bénéficie d’une séquence incroyablement juste. L’homosexualité d’Agnès est tournée au ridicule par ses camarades, mais la scène finale permet de remettre un peu d’optimisme et de légèreté autour de ses situations. Elle a aussi l’avantage d’encourager les jeunes gens à vivre pleinement leur différence, en dédramatisant les relations homosexuelles.
Je pense que ce film est très pédagogique, j’aurais adoré le voir lorsque j’étais ado. Il m’aurait vraiment beaucoup aidé, parce que tout ce que je voyais à la télé dans les années 90 à propos de l’homosexualité c’était des reportages puants d’hypocrisie, auréolée d’une gravité détonante, et souvent des personnes invitées sur des plateaux ridiculisées par des individus standardisés (heureusement, la société a changé). Franchement, j’ai trouvé cette œuvre très honorable, très percutante, franchement réussie, et surtout d’une simplicité déroutante (compte tenu du sujet abordé).
J’ai adoré. C’est un gros coup de cœur.