Je vois assez peu de films Hongkongais de l'époque, et il faut dire que celui-ci est une bonne surprise, car ça n'arrête pour ainsi dire jamais. Chow Yun Fat est toujours aussi bon dans ce rôle de videur de boite de nuit, face à Simon Yam qui lui en fait des caisses en tant que psychopathe magicien homosexuel, ce qui n'est pas incompatible.
Après, il faut dire que comme souvent dans le cinéma de Ringo Lam, ça déborde beaucoup, avec du sang qui coule à gogo, des sulfateuses, des mitraillettes, parfois même au détriment de la mise en scène que je trouve parfois confuse, mais quelle énergie ! C'est encore l'époque où on puvait tout péter, où les cascades pouvaient être très dangereuses, c'est un joyeux bordel.
Sans compter des scènes vraiment géniales, quoique déjà vues chez Sam Raimi, où la caméra suit une balle qui part d'un pistolet pour aller se loger dans un crâne. Scène que celui-ci reprendra d'ailleurs dans Mort ou vif. Ringo Lam expérimente même un bullet time avant l'heure, quand Chow Yun Fat s'entraine à tirer sur des bouteilles de Perrier. C'est peut-être ce qui caractérise le cinéma asiatique à cette époque ; la folle énergie qui disparaitra un peu au moment de la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997.
C'est pour cela que malgré ses défauts de finition, Full Contact reste encore à voir, car il garde en lui les vestiges d'une époque enfiévrée.