Après un combat acharné contre une tortue démoniaque, les cinq justiciers de la "Tabac Force" sont contraints de se mettre au vert et de partir en retraite (ou en séminaire) afin de renforcer la cohésion de leur groupe, mais leur séjour sera de courte durée lorsque le machiavélique Lézardin menace d’anéantir la planète Terre…
Un peu plus de 5 mois nous sépare de son dernier film (Incroyable mais vrai - 2022) et revoilà déjà Quentin Dupieux avec sa nouvelle réalisation. Une sorte de parodie franchouillarde des Power Rangers, avec ses monstres caoutchouteux, ses cinq justiciers en lycra moulant, accompagné de leur robot Norbert 500 (qui ressemble vaguement à Sidero dans San Ku Kaï), le tout, dirigé d’une main de maître par Chef Didier (un rat en mousse à la bave visqueuse et verdâtre).
En un rien de temps (et c’est préférable, compte tenu de la courte durée du film), le réalisateur parvient avec une rare aisance, à créer une ambiance, une alchimie entre les acteurs et à faire rire les spectateurs, grâce au comique de situations et des saynètes particulièrement réussies. Car en réalité, Fumer fait tousser (2022) n’est rien d’autre qu’un film à sketchs, tous reliés par cette histoire improbable de justiciers qui utilisent les substances cancérigènes contenues dans le tabac pour combattre le mal (raison pour laquelle ils ont tous un prénom en lien avec les produits toxiques que l’on trouve dans les cigarettes : Benzène, Nicotine, Méthanol, Mercure & Ammoniaque).
Le résultat est tel qu’on l’imaginait (ou presque), un hommage Bioman et consorts, dans l’univers loufoque & absurde de son réalisateur. Les sketchs nous réservent quant à eux quelques surprises, comme celui du "casque à penser"
(un banal casque de soudure recouvert de feutrine qui transforme son ôte en un serial killer)
ou encore celle
de la broyeuse à bois
(qui part dans le non-sens total et s’avère être clairement jubilatoire).
C’est tellement rare de voir un film à sketchs qui tient la route sur toute la durée et surtout, qui parvient à convaincre et à faire rire avec une telle constance, que l’on regrette que cela ne dure que 80 petites minutes (on regrettera aussi que le côté "super sentai" n’ait pas été plus approfondit, parce qu’après tout, on venait pour ça, comme cela nous avait été vendu dans le synopsis et sur l’affiche, mais ne boudons pas notre plaisir et apprécions ce film à sa juste valeur).
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« Dites-moi Nicotine, je rêve où vos mamelles ont encore pris du volume ? »
« Fumer c'est nul, ça fait tousser. »
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