Onzième film de Brian De Palma Furie nous fait suivre un père qui fera tout pour retrouver son fils, doté d’un pouvoir surnaturel et enlevé par une agence gouvernementale américaine, il rencontra sur sa route une jeune fille doté des mêmes pouvoirs.
Si ce n’est pas un grand De Palma (de plus sortie durant ses années les plus fastes, après Carrie et peu de temps avant Pulsions, Blow Out puis Scarface), loin de là même, ça reste tout de même un film intéressant. Le metteur en scène d'Obsession arrive à instaurer un climat, sans être transcendant, plutôt paranoïaque et mystérieux, tout en maintenant le suspense jusqu'au bout tandis que l’histoire reste intéressante, tout comme les personnages.
Malgré une dernière demi-heure plutôt palpitante, on peut regretter quelques petites longueurs pour en arriver là, ainsi que quelques fautes de goûts que ce soit techniquement, dans les effets de style ou dans les personnages. De Palma n'est pas vraiment en forme et ça se voit, il peine à vraiment nous immerger au cœur de l'oeuvre et au plus près des personnages, alors que le scénario en était propice.
Néanmoins, il propose aussi quelques scènes réussies à l’image de celle du manège ou de l’évasion, de plus, bien que par intermittence, il montre tout de même des bribes de son talent derrière la caméra, notamment lors de quelques travellings. Côté interprétation, Kirk Douglas est impeccable dans le rôle du père qui cherche à tout prix à retrouver son fils, tout comme John Cassavetes ou Carrie Snodgress.
Loin d'être un grand De Palma (il a tout de même fait bien pire par la suite), Furie reste un minimum intéressant, notamment grâce à ses personnages et acteurs, malgré un rythme mal géré et quelques fautes de goûts.