Furiosa possède la qualité rare d'allier le grand spectacle à la profondeur, le beau à l'exaltant, l'écriture à l'action.
Ce dernier point est particulièrement à saluer. Peu de paroles mais une narration redoutable car c'est à chaque bataille que l'héroïne grandit, se transforme et se développe. Elle vit tout visuellement et par le mouvement sans explications superflues. Et au-delà de sa seule figure, tout l'environnement épouse cette logique. On voit, on suit le déplacement, on comprend aussi vaste que soit le monde présenté.
En plus de la vitesse et du défilement, il y a les images en elles-mêmes et l'inventivité du créateur. Les trouvailles se succèdent à un rythme effréné et lorsque le tempo ralentit, les tableaux offerts sont bien souvent superbes.
Enfin, il faut évoquer la chair du film, et ses multiples inspirations puisant aussi bien dans les poèmes épiques et la mythologie grecques, que dans ceux nordiques ou bibliques.
On peut peut-être reprocher malgré tout une fin finalement trop bavarde par rapport au reste, mais c'est bien le seul bémol.