À la fois un préquel et l’antithèse du premier ( dont l’action est ultérieure) .Dans Furiosa, une saga Mad Max, Miller montre l’évolution d’une femme dans un monde d’hommes tyranniques, violents et oppresseurs. Souvent grotesques et burlesques ( Dementus) Miller montre de façon claire le patriarcat comme une force fondamentalement oppressive…( J’ai d’ailleurs pensé au monde dystopique de la série La Servante écarlate : des femmes soumises à une dictature masculine , qui sont des esclaves sexuelles et des procréatrices ) Dans cet univers Furiosa devient un espoir et ne se résigne pas face à l’adversité. Elle nourrit toujours l’espoir d’être libre.Elle est dans un monde d’hommes qui font la guerre à d’autres hommes. Si elle s’en prend au patriarcat, c’est aussi parce qu’elle est animée par un idéal : construire une société basée sur l’égalité. Une nouvelle Terre, symbole de l’avènement d’une nouvelle civilisation, régie par le matriarcat. Elle a un modèle féminin : sa mère et les femmes qui habite un lieu cultivé par les femmes, un lieu quasi mythique où poussent les fruits, où de cette terre jaillit l’espérance. Elle est d’abord une enfant débrouillarde puis une jeune femme. Elle ne parle pas car son traumatisme la poursuit. Animée par une vengeance, certes ! Mais pas que …Dans ce monde d’hommes brutaux le plus souvent bêtes, méchants, barbares, elle est une guerrière qui doit se défendre. Elle va se transformer intérieurement et sans doute pouvoir parler. Elle a conquis sa place et prépare celle des autres femmes. C’est la construction d’une légende…qui va préparer Fury Road. J’ai lu quelque part qu’on peut la comparer à Lilith déesse rebelle à l’autorité d’Adam, provoquant la chute inexorable des Hommes. Une figure expiatrice « balayant de ce monde les faux prophètes et marchands de rêves Chorégraphie dantesque de feu, métal, poussière et fureur mécanique. De la désolation à la vengeance, Furiosa sème la graine d’un mythe.