Furiosa est différent de Fury Road. Il est moins intense. Plus posé. Je pense que la volonté de Miller était vraiment de faire de Furiosa une icône. Une successeure à Max. L'avenir de la franchise. Donc, ce qui est important d'avoir à l'esprit, c'est qu'on n'a plus une longue course-poursuite allant d'un point A à un point B avec retour au point A. Est-ce que je le regrette ? Honnêtement, un peu. Car, il était fun Fury Road. Ce fut une grosse claque en matière d'action en 2015.
Miller insiste beaucoup plus sur la désolation du monde, le manque d'espoir, la folie des hommes, l'impact des gourous (Dementus, Immortan Joe) les ressources à collecter (bouffe, eau, essence, matériaux), l'enfance de Furiosa, la perte de son innocence, l'impossibilité de récupérer son enfance. C'en est déchirant.
Mais bon, il y a quand même de quoi se mettre sous la dent niveau courses de camions avec toujours de très belles chorégraphies et l'ajout de deltaplanes. Là, Miller, est encore largement devant quand il s'agit de rendre l'action lisible. Et quels panoramas de ce désert à perte de vue. Que ce soit les couleurs, les cycles jours/nuit, la tenue de Furiosa claquant au vent, parfois, ce sont de véritables tableaux. Il faut reconnaître à Miller de ne pas avoir céder à la facilité. Il aurait pu livrer tout de suite derrière un copier-coller de Fury Road et beaucoup auraient été ravis.