J'en ai vu trop peu pour en avoir la certitude, mais il se pourrait que la Russie soit en train de développer un intérêt pour une néo-fantasy à la slave, plus propre que les films d'action bourrins dont elle dérive.
Avec son background médiéval, une musique originale joliment percussive et très raccord, et puis le temps qu'il ose prendre avant de jeter des corps dans son inévitable grande bataille épique, Furious a l'avantage d'être agréable à voir même si l'on ne se sent pas emporté par son sujet et qu'il s'adresse à un public adolescent.
L'œuvre est également lourde de costumes, bien fournie en chorégraphie, et dotée d'une histoire pleine qui ne perd de sa diversité que dans sa deuxième moitié. Elle fait appel à une solide histoire ancienne mais s'ancre dans une terre actuelle et tangible : les trébuchets qui s'activent, le bois qui craque, le feu de camp qui taille un cercle de vie dans un hiver immense, tout y est, avec son feeling presque physique qui tranche avec les effets spéciaux pas toujours géniaux (l'ours est moche).
Aussi bien narrativement que visuellement, on a donc largement de quoi faire avec Furious. Reste à savoir où va mener cet engouement nouveau pour une dark fantasy orientale.
→ Quantième Art