Dans la famille Murakami
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Haruki Murakami est un père de famille à la tête d'une florissante société de caméras. À l'insu de dernier, son fils arrogant a une relation avec deux femmes, Kumiko et une chanteuse de boîte de nuit, Mikiko. Lorsque la fille à la santé fragile de Murakami, Tamako, se lie d'amitié avec Kumiko, l'affaire plonge la famille dans la tourmente...
Mouais, pas très emballé par ce Yūzō Kawashima que j'ai trouvé un peu mou dans le rythme. Disons qu'on sent le temps passer, que les scènes ne s’enchaînent pas avec fluidité et naturel. C'est surtout visible pour la scène finale qui est balancée comme cela, pas du tout cohérente avec la précédente.
Si certains personnages, sur lesquels je vais revenir plus tard, sont assez bien croqués, d'autres sont clairement bâclés. Pourquoi avoir pris une actrice de l'acabit de Michiyo Aratama (formidable dans le formidable Le Paradis de Suzaki du même réalisateur !), si c'est pour lui donner constamment l'air apathique à son personnage. On ne sent absolument pas la douleur rentrée de celui-ci à cause de cela. Pourtant point de vue émotionnel, avec ce rôle et la comédienne qui le joue, il y avait de la promesse.
Comme pour Tatsuya Mihashi (formidable dans le formidable Le Paradis de Suzaki !) qui reste monolithique dans la connardise du fils baigné dès la naissance dans la fortune paternelle. On reste à la surface, on ne parvient pas à percevoir l'intériorité de ces deux-là.
Reste l'incontournable Masayuki Mori, irréprochable en patriarche chef d'entreprise droit dans ses bottes et qui sait avoir du recul face à la réussite, et Izumi Ashikawa (elle aussi formidable dans le formidable Le Paradis de Suzaki !), qui joue la fille valétudinaire et généreuse du précédent. Les relations entre ces deux personnages donnent les scènes les plus intéressantes du film, en lui insufflant une dynamique qui fait cruellement défaut au reste.
Bref un raté parmi les 47 films d'un réalisateur particulièrement prolifique dans sa courte vie. Mais vu que la même année, il a donné Le Paradis de Suzaki (je vous ai déjà dit que ce film est formidable ?), on lui pardonne.
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le 7 juil. 2020
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