Le Français qui venait d'ailleurs
Plongeons-nous ce mois-ci chez les Tziganes, à l’instar de Romain Duris – encore peu connu en 1997 – dans ce film passionnant et virevoltant que nous apporte un réalisateur poète et engagé.
Ce film de Tony Gatlif est le dernier volet d’une trilogie sur les Tziganes, mais il peut se regarder indépendamment des deux premiers, intitulés Les princes (1983) et Latcho Drom (1993).
Stéphane, jeune parisien, est parti en Roumanie à la recherche d’une chanteuse dont il possède les chansons sur cassettes audio. Chemin faisant, il parvient à un village tzigane. Confronté de prime abord à des habitants méfiants, il va tout faire pour se faire accepter comme l’un des leurs.
Avec une bonne dose de tendresse, d’humour et d’humanité, Tony Gatlif nous parle de la difficulté à être accepté en tant qu’étranger par une ethnie et une culture différentes. L’originalité de la démarche réside, notamment, dans le fait d’inverser certains clichés – hélas – souvent associés aux Tziganes : le village craint, entre autres, que Stéphane ne vole leurs poulets. Soulignons également l’importance de la musique, omniprésente, véritable ode à l’âme de ce peuple.
(cette critique est parue dans le mensuel satirique liégeois "Le Poiscaille" d'octobre 2013 : www.lepoiscaille.be )