"Y a pas de mots pour dire ce que vous êtes M. Ramirez, y a plus de mots."
Si j'entame comme ça, via Papy fait de la Résistance, c'est que la mienne a été grandement éprouvée en voyant ÇA, un objet filmique — paraît-il — qui doit être le montage de deux épisodes télé.
Éprouvée au point d'avoir fait deux arrêts de visionnage, n'en pouvant plus. Mais je vais quand même essayer d'aller au bout d'une critique, pour ne pas m'être infligé ce truc pour rien.
Même si y a pas de mots.
Si on pense que Star Wars est de la même époque, avec le même John Dykstra aux effets spéciaux, 1977, ici 1978, on peut essayer d'être indulgent vis-à-vis de la laideur confondante exposée à l'écran — ok, SW est un vrai film et a beaucoup, beaucoup plus de moyens ; si on pense à Star Trek qui est de la fin des années 60 et dégage une authentique poésie (et un ennui profond), on commence à se demander si l'excuse de l'âge tient tant soit peu la route ; si on pense "mais qu'est-ce que je fous là ?" à longueur de "film", on n'épuise pas le mystère de l'atrocité visuelle, de l'indigence scénaristique, des rôles stéréotypés et de l'action téléphonée, qui caractérisent ce qu'il faut bien qualifier de nanard.
Mais du genre insoutenable. Au Xie degré ou en pensant à tout ce que la remarquable série de 2005, Battlestar Galactica a réussi à faire sur la base de cette indigence, on peut essayer d'y prendre plaisir.
Je n'y suis pas parvenu.
Mais bon, je ne vais pas me plaindre : j'ai résisté à l'envie de prendre mon élan et hop, de me claquer la tête contre un mur. Moralement cependant, je suis atteint quand même.