Galaxy Quest, contrairement à ce que j'ai cru, n'est pas exactement une parodie de Star Trek. Ça m'a plus l'air d'une parodie générale de séries télés de SF et Star Trek se trouvant être le plus célèbre, le film reprend quelques impressions visuelles. C'est articulé autour d'une histoire très classique, celle de l'acteur qui doit jouer ce qui n'était un rôle pour de vrai et devenir ainsi le héros qu'il n'a seulement rêvé d'être. Une forme connue mais qui n'est pas désagréable et tout à fait à propos. Galaxy Quest ne va pas dépoussiérer le concept, il va surtout assembler divers poncifs. Poncifs de comédie, je veux dire, les personnages sont tout à fait ce à quoi on s'attend, d'ailleurs une grande partie ne sert pas à grand chose, certaines de leurs relations sont assez mal détourées. Les aliens par exemple, qui viennent chercher les héros acteurs croyant naïvement que les rôles qu'ils jouent étaient réels, ont ce coté coincé bizarre et gênants : c'est typique. Ils sont un peu comme un pays étranger, de préférence de l'ancienne URSS, qui a découvert une série importée et leur ont fait rêver l'american way of life.
Ça fait téléfilm, ne démentant pas vraiment son horrible jaquette DVD française qui ferait mourir de honte le stagiaire des affiches de films français. La mise en scène et l'écriture sont assez standard, si ce n'est que les décors et les effets spéciaux sont plutôt bons et plus encore ils tiennent toujours la route aujourd'hui. Enfin, il porte un regard très sympathique sur les fans, peints comme une communauté soudée de connaisseurs spécialisés et intelligence collective en sus. Vision très positive aux antipodes de ce que diffusaient les médias d'alors – et que diffusent les médias d'aujourd'hui qui ne sont que des représentations commerciales sous un sourire crispé. Bon les prises de bec de fans ça existait quand même avant mais pour le portrait positif ça marque son point. C'est que l'humour n'est ni gras ni grossier, rien ne me fait rire aux éclats car les personnages n'ont pas assez de profondeur ni en eux-même ni dans leurs interactions, mais l'ensemble me paraît sympathique.