Galia sauve une inconnue de la noyade et s'éprend de l'homme pour lequel, ou à cause duquel, cette dernière a tenté de se suicider.
Mireille Darc incarne une jeune femme moderne revendiquant son indépendance et sa liberté sexuelle jusqu'à ce qu'elle trouve son "maître" en la personne d'un latin lover viril auquel Venantino Venantini prête ses traits.
Tournant le dos à la comédie, Georges Lautner réalise un drame sentimental anecdotique et sans grande personnalité. Un temps, la volage Galia semble vouloir se référer à l'anticonformisme de la scandaleuse Dominique de Clouzot (Bardot dans "La vérité") tandis que la part de fantaisie du personnage de Mireille Darc rappelle, par moments, les héroines de Michel Deville.
Malgré ces influences, on est quand même plus proche des superficielles "vadimeries" -sans les affèteries- et de ces bluettes impudiques mais faussement impertinente mâtinées de psychologie et d'érotisme. Lautner filme avec générosité sa sensuelle égérie, mais l'histoire de coeur de Galia -et Galia elle-même- est dépourvue de sensibilité. Pourtant, Mireille Darc affiche une belle présence par sa légèreté et sa spontanéité. En face d'elle, Venantini, dans le rôle de l'amant macho et trouble -et de faire-valoir- manque visiblement d'inspiration dramatique.