And the winner is....Brian de Palma.
Difficile de ne pas comparer « Gangster Squad » avec « Les incorruptibles » tant l’impression de « copier/coller » saute aux yeux.
L’œuvre de De Palma relatait la création et l’action d’une brigade de flics chicagoans intègres contre le mythique Capone, mafieux intouchable en pleine gloire régnant sur la capitale de l’Illinois.
« Gangster Squad » reprend exactement la même trame, ce 20 ans après dans la cité des anges d’après-guerre.
Le Bad Guy est désormais Mickey Cohen et est interprété par Sean Penn qui livre une prestation honnête sans vraiment réussir à égaler celle de De Niro.
La prothèse nasale qui lui a été affublé n’aide, d’ailleurs, en rien : on a l’impression qu’il sort tout droit de « Dick Tracy » voire même de « Cabal » tant sa tête est grotesque.
Quant à l’équipe de Kamikazes chargée par le chef de la police locale d’endiguer les méfaits de Cohen, elle est menée par un vétéran de la 2nde guerre mondiale, interprété par Josh Brolin, impeccable dans un rôle bourru, tenace et violent.
On y compte également un beau gosse cabot (Ryan Golsing) suffisamment pourvu pour batifoler avec la donzelle du parrain (Emma Stone, un des plus beau sourire du Hollywood actuel), un vieux pistolero joué par un T1000 encroûté, un flic pépère de famille féru d’électronique et assimilé, un black lanceur de couteau et un chicano qui se tape l’incruste.
On se retrouve, en gros, avec une équipe quasi similaire à celle montée par Ness dans l’œuvre de référence cité supra.
Et les ressemblances ne s’arrêtent pas là.
On assiste au recrutement de ces nouveaux incorruptibles, à leur période prospère, à leur dégringolade et enfin à leur triomphe obtenu tant bien que mal.
Il manque juste l’intensité des scènes dramatiques pour parfaire la comparaison.
Vous me direz ce film est donc inutile et peut être assimilé à un vulgaire remake dont Hollywood a pris la méchante habitude de commettre.
Pas vraiment, en fait.
Malgré l’impression de déjà vu, j’ai passé un bon moment durant ce film :
Un bon casting, des scènes d’action et de gunfights impeccables, aucune lenteur, l’ensemble donne un film harmonieux, qui tient la route et confirme, après l’excellent « Zombieland » que Ruben Fleischer est un réalisateur prometteur.