Ruben Fleischer avait agréablement surpris le public avec son premier long-métrage qu'était Zombieland. Il a ensuite enchainé avec Trente minutes maximum avant d'arriver à la réalisation de Gangster Squad. Film de gangster par excellence, se voulant être un hommage au cinéma des années 40, l'oeuvre donne malheureusement une impression de déjà vu.
En effet, l'oeuvre va piocher à gauche et à droite quelques références et on le sent bien trop. Tout est déjà vu, la création d'une escadron de police un peu hors-la-loi, un gros boss de la mafia à éliminer, une histoire d'amour dans cet imbroglio et surtout d'un côté une intégrité de la justice et de personnes, véritables chevaliers blancs face à la mafia et à la ville qui a abandonné toute lutte.
En plus de cela, tout est absolument prévisible dans le scénario. On sait vraiment ce qui va se passer bien avant. On sait quel personnage sera éliminé en premier, on sait ce qu'il adviendra du gros mafieux, on sait ce qu'il va se passer dans la relation de couple, etc. En fait, le seul élément assez réussi du scénario reste l'humour assez bien distillé dans tout cela. On retiendra par exemple une tentative d'évasion qui tourne mal car le pare-chocs de la voiture n'est pas aussi solide qu'on le pensait du côté des policiers ou une attaque de casino qui a clairement manqué de jugeotte.
Bref, sur le fond, il n'y a absolument rien de transcendant. Côté forme, on retiendra par contre la jolie touche années 40 qui se dégage du film. L'univers est particulièrement bien réussi et la photographie est soignée en ce sens. C'est donc assez joli et il se dégage même une forme de romantisme dans cette oeuvre. La mise en scène n'est pas non plus en reste avec un Ruben Fleischer effectuant le boulot, ne tombant pas trop souvent dans les effets ralentis et donnant assez de rythme à son film, permettant donc de faire passer le scénario sans qu'on s'ennuie de trop.
Et puis, il est bien aidé par un casting quatre étoiles avec un Sean Penn en forme dans le rôle du mafieux et des policiers interprétés par Brolin, Gosling, Nolte et d'autres qui sont au rendez-vous. Emma Stone rajoute cette touche de charme féminin.
Au final, une oeuvre en demi-teinte, qu'on regarde et qui s'oublie assez vite. Elle manque clairement d'arguments que pour sortir du lot.