Gantz : Au commencement par crowley
D'habitude, je te dirais que pour adapter une bd en film, il faut se donner quelques libertés et ne pas confondre les cases avec celles d'un storyboard. L'exemple typique de cet écueil, c'est Sin City, qui cherche tellement à coller aux bouquins qu'il oublie complètement d'être un film.
Gantz, c'est le souci inverse: il reprend plus ou moins les gros repères du manga et fait absolument n'importe quoi avec. L'intrigue a démissionné, les personnages ont apporté un mot de leur médecin avant de rentrer chez eux, les thématiques ont sauté par la fenêtre de désespoir et tout l'intérêt a discrètement fermé la porte derrière lui avec une petite toux génée.
C'est mal filmé, mal rythmé, mal raconté, les aliens en cg offrent une performance d'acteur qui enterre celle des stars du film. A mi-chemin, on espère encore être sauvé par le fan-service permanent du manga, on se dit qu'il y aura quand même de la baston, du gore ou du nichon. Mais même pas. C'est déprimant de molesse et d'ennui, et ça finit donc très logiquement dans la poubelle de la honte.