Dans une ile du Pacifique, une équipe de scientifique découvre des indigènes qui vénèrent une divinité nommée Gappa, représenté par une statue, et un éboulement de terrain leur révèle la présence d'un oeuf. Qu'ils vont ramener, et qui va donner naissance à un petit Gappa, peut-être source de revenus pour un futur parc de loisirs. Mais c'est sans compter sur les parents de la bestiole qui veulent récupérer leur enfant, quitte à tout casser.
Bien que le film fondateur du genre, Godzilla, date de 1954, il aura fallu attendre 1967 pour que le studio Nikkatsu produise ce qui sera sa seule incursion dans le genre du Kaiju Eiga, avec ses codes, mais dans un univers un peu plus enfantin.
Pour des scènes en miniatures plutôt réussies, où les parents Gappa mettent le bazar, on voit bien que c'est tourné à une période où il y avait Minizilla, et que c'est donc un peu plus niais. Jusqu'à la représentation des indigènes, en fait des Japonais barbouillés de maquillage pour leur donner une peau noire, qui aurait du mal à passer aujourd'hui, tout comme les femmes clairement montrés comme des potiches. Mais les effets spéciaux sont parfois franchement ratés, avec des surimpressions ou des transparences, voire des moments qui frisent le ridicule quand on voit maman Gappa pleurer. En fait, il manque à cette bestiole, qui ressemble à un dindon sur pattes, une véritable symbolique à la Godzilla, et des destructions plus impressionnantes.
N'est pas Godzi qui veut, et le succès mitigé ne donnera pas envie à la Nikkatsu, alors en difficulté financière, de se replonger dans le genre, et à Gappa de réapparaitre sur quelque écran que ce soit...