La beauté du film de nicolas Maury tient sûrement à la dissonance de son chant. Celui d'un drame jamais totalement assumé mais jamais nié. C'est le cas de la scène de séance collective de jaloux obsessionnels, aussi touchante que misérable. Mais aussi lors du repli dans la maison de campagne. La palette de couleurs bonbons est magnifique pour portraiturer le drame de Nicolas. Il le vivra aussi sincèrement qu'il s'en amuse et y cabotine, affalé en slip.
Rien ne sonne jamais parfaitement. L'on accueillera ainsi l'excès maladif de son abyme affectif inconsolable avec agacement mais aussi avec une profonde tendresse.
Garcon chiffon pourrait être un titre baroque interprété par les enfants du collège du quartier: aussi beau que rigolo et pété, aussi hésitant que sincère. Une musique qui sait que l'on est jamais pleinement aveugle ni totalement maître à bord de la trajectoire passionée de nos âmes perdues