Évacuons tout de suite le sujet qui fâche. Le Garfield sur pellicule n’a que peu de points communs avec le génial Garfield des planches de Jim Davis. Ce qui était déjà visible lors du premier opus l’est davantage dans cette suite. Une suite évidemment faite sur le bon gros dos du matou roux pour se faire un peu de pognon et pour rallier un public le plus large possible. Plus que dans le premier, ce film s’adresse principalement à un tout jeune public. Autour d’un Garfield numérique, de nombreux animaux en chair et en os qui parlent et qui ourdissent des complots pour sauver leur peau.
Si ce genre de films très convenus où un vilain méchant monsieur cupide veut faire des misères à de gentils animaux qui n’ont pas l’intention de se laisser faire vous parlent, vous pouvez tenter le coup, sinon passez votre chemin. La bonne idée ici (même si elle ne colle absolument pas avec l’esprit de la BD) est d’avoir imaginé un sosie de Garfield, héritier britannique d’une puissante fortune d’une dame excentrique, distingué off course et qui va se retrouver remplacé par le vrai Garfield, goujat mais finalement bon cœur. Le tout est saupoudré d’une histoire d’amour nunuche et convenue, et s’accompagne d’un humour au ras des pâquerettes avec chat roteur, dialogues enfantins et gags éculés.
C’est totalement inoffensif, sans consistance, sans ambition sinon de faire plaisir aux plus petits et de distraire les plus grands qui ont conservé leur âme d’enfant. Le résultat n’est, bien entendu, pas follement excitant mais c’est aussi un divertissement qui peut s’apprécier pour ce qu’il est après une dure journée de travail. En soi, cela n’est pas si mal… Et le film mérite, à ce titre, d'être davantage défendu en étant simplement pris pour ce qu'il se veut être.