Une coproduction franco-britannique, réunissant Fabrice Luchini et Gemma Arterton, le tout adapté de la bande dessinée de Posy Simmonds, déjà auteure de Tamara Drewe, j'avoue que cela m'intriguais, au point de me donner envie de voir un film d'Anne Fontaine.
Sans surprise, le résultat se laisse regarder gentiment pendant l'heure et demie réglementaire avant de disparaître dans les méandres de ma mémoire. Pendant une petite demie heure, Gemma Bovery est plutôt agréable à suivre, Luchini multipliant les bons mots et Anne Fontaine filmant son incandescente Gemma avec toute la sensualité que réclamait un tel sujet. C'est bien simple, dès que la demoiselle se met à sourire, on a tout de suite envie de déménager en Grande-Bretagne.
Mais dès l'instant où le film prend des atours de relecture du classique de Flaubert, la mayonnaise peine à prendre. La faute au manque total de subtilité de l'entreprise et à une héroïne peu attachante, à l'image finalement de celle du roman originel, monstre d'égoïsme se souciant comme d'une guigne des conséquences de ses actes.
Constituant peut être ce que la cinéaste a fait de plus regardable, Gemma Bovery est un film anecdotique et oubliable bien que loin d'être désagréable, à voir principalement pour son étonnant duo.