Les ombres
Certains grands artistes atteignent sur la fin de leur existence une forme de plénitude que l’on pourrait appeler la grâce. John Huston est de ceux-là. Cloué dans un fauteuil et sous aide...
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le 3 juil. 2012
26 j'aime
8
Le temps d’une épiphanie, dans la déchirure du souvenir ou sur le manteau enneigé des regrets, Huston compose un mélancolique testament.
un film d'Huston que j'aime beaucoup. Il a sans doute réalisé là, une sorte de film testament, avec ces thèmes sur la vie, l'amour et la mort Lui qui à la fin de sa vie ne verra pas la sortie de son film .J'ai volontairement écrit "une épiphanie "dans le sens littéraire de "prise de conscience lumineuse de la nature profonde de.quelque chose" (mais le film se passe aussi le soir de la fête Epiphanie) c'est cette compréhension soudaine de quelque chose, comme une pièce de puzzle manquante qui vient donner sens à l'ensemble quand on la retrouve ..Je pense à cette scène sublime où Anjelica Huston descend cet escalier , s'arrête en écoutant une complainte irlandaise Tout se joue dans son regard (c'est le retour d'un souvenir refoulé) On voit l'homme et sa femme à une extrémité de l’escalier,qui devient à ce moment la métaphore d’un fossé qui se creuse, d’une déchirure
C’est un film qui laisse dans une sorte de mélancolie et en même temps, il y a la chaleur de ces gens de Dublin. Tout est magnifiquement filmé, les regards, les objets, et ces scènes d’une beauté fulgurante !
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Créée
le 13 sept. 2024
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