Moi qui m'attendais à une comédie policière comme il y en a tant d'autres mais avec ce soupçon de flegme « so british », ce n'est pas exactement ce que j'ai eu. Ce n'est pas un drame, d'ailleurs, et au vu de sa réputation, « Gentleman cambrioleurs » m'a fait plutôt meilleure impression que prévu. Un peu de noirceur, quelques répliques bien envoyées, un casting qui, sans être au top, assure dans les grandes lignes (Jim Broadbent en tête) et, surtout, un scénario beaucoup moins pépère et « gentiment amoral » que je ne l'aurais craint, notamment lors d'un dernier tiers prenant une tournure assez inattendue, la
« grande réconciliation »
imaginée arrivant finalement beaucoup plus tard que prévu, et pas vraiment de la façon imaginée (du moins pour ceux ne connaissant pas le fait réel dont il s'inspire).
Le souci, c'est que James Marsh, loin d'être un mauvais réalisateur, ne semble lui-même pas trop savoir comment raconter cette histoire, quel ton lui donner. Comédie ? Thriller ? Drame ? Faux buddy movie ? Chronique (vaguement) sociale ? À la fin du générique, on ne sait toujours pas, et ce n'est certainement pas la dernière scène qui nous fera beaucoup avancer... Bref, vous l'aurez sans doute noté : je ne sais pas trop quoi dire sur ce titre, ni comment l'analyser. C'est un film pas vraiment réussi sans être vraiment raté, ayant le grand mérite de ne pas proposer exactement ce que l'on attendait, sans nous convaincre pour autant. Déconcertant.