Guernica, 1937. Ce bombardement allemand qui résonne comme le début de la deuxième guerre mondiale. Un symbole comme Hiroshima des horreurs de la guerre. Le film de Koldo Serra est sur le mode Guernica, mon amour. La tragédie en elle-même ne survient qu'après 1H20, vue à travers les personnages largement développés auparavant. Le temps d'aimer et le temps de mourir, oui, mais le cinéaste basque n'est pas Douglas Sirk. Le scénario de Gernika se révèle filandreux, la mise en scène est sans génie, avec une uniformité de plans en travellings latéraux. Le plus gênant, c'est ce côté stéréotypé des protagonistes : l'allemand est cruel, le russe fourbe, l'américain cynique et l'espagnole passionnée. Cela se voit sans déplaisir mais sans valoir un bon bouquin d'histoire ou même un roman, celui d'Antoine Choplin, Le héron de Guernica, par exemple.