Pour ceux qui ont pu lire d'autres avis de ma part sur Carl Theodor Dreyer savent que je ne suis pas spécialement un grand fan du cinéaste. Attention tout de même, je reconnais chez lui d'excellents scénarios mais une application très austère de ceux-ci. Et c'est là où ça coince.
Alors quand le scénario m'intéresse, je parviens à y trouver mon compte. Quand on arrive dans un scénario comme Gertrud où une femme décide de quitter son mari et de retrouver un ancien amant notamment pour finir finalement sa vie seule, on arrive sur un scénario qui m'intéresse quand même beaucoup moins.
Surtout que l'austérité de la mise en scène est toujours d'application et qu'en plus, les acteurs semblent tous complètement déprimés, changeant très peu d'expressions et semblent prendre des médicaments qui les mettent dans un état de somnolence.
Bref, ce Gertrud, c'est quasiment l'assurance de mon côté d'un film que je vois et que j'oublierai dans quelques semaines même si tout n'est évidemment pas à jeter. Dreyer, malgré son austérité, est capable de nous offrir de très beaux plans et avec toujours une superbe utilisation du noir et blanc.