Il s'agit d'un adaptation de "L'assommoir" d'Emile Zola par les scénaristes Jean Aurenche et Pierre Bost. Les malheurs de Gervaise, une blanchisseuse abandonnée avec ses deux enfants par son amant Lantier. Elle se lie avec Coupeau un ouvrier qui devient alcoolique après un grave accident. Evocation naturaliste de René Clément de cette femme maltraitée par les hommes et par finalement par toute la communauté et qui sombre peu à peu. Une noirceur totale mise en scène avec retenue, sans en rajouter. Gardant son objectivité de simple observateur, le réalisateur réussit de superbes scènes très évocatrices : la terrible bagarre au lavoir public, le long repas d'anniversaire, la destruction de la boutique. Côté interprétation, bravo à la superbe Maria Schell qui fait courageusement face avec son sourire désarmant et aux seconds rôles parmi lesquels François Périer et Suzy Delair (dans un rôle vipérin).