Ghajini par cityhunternicky
Ghajini nous raconte comment un homme d’affaires indien accompli perd soudainement la mémoire immédiate après une agression.
Oui, à part le côté indien, vous êtes devant un remake de Memento. Mais ce qu’on peut en dire après 3 heures de film c’est que ce remake est meilleur que l’original. L’histoire fut un peu modifiée pour mieux identifier le méchant et parler de la période pré-amnésie. En séparant le sombre et la violence du présent et en l’opposant aux souvenirs joyeux du passé, Ghajini réussit à tenir tête aux blockbuster hollywoodiens.
Le côté danse et chanson est aussi très bien utilisé et agréable, apparaissant sous forme de flashback de journal intime, entrecoupés de retours au présent qui se révèlent ainsi beaucoup plus violents. L’histoire se tient parfaitement en respectant l’esprit bollywoodien et en développant son propre sujet, très éloigné parfois de memento et son côté plus froid et moins démonstratif. Tout cela sans une caméra mauvaise ou vomitive.
C’est également un rôle assez fou pour Aamir Khan. J’avoue que sa prise de muscle m’a un temps empêché de le reconnaître ! Aussi impressionnant qu’à l’aise dans ses deux rôles, il apporte un plus non négligeable à son modèle, incarnant parfaitement cette violence et aussi ce côté fleur bleu si parfait. Il forme avec Jiah Khan un couple superbe, drôle et touchant, renforçant encore plus les deux belles phases de ce film.
Ghajini arrive à dépasser son statut de remake pour devenir un film qui respecte les standards bollywoodiens tout en les surpassant.