A la réalisation : A.R. Murugadoss, cinéaste tamoul, actif en tant que réalisateur depuis 2001 (une douzaine de films, essentiellement en tamoul ou en télougou, pas vraiment Bollywood)
La musique est signée du grand A.R. Rahman
Distribution mono centrée
- Aamir Khan dans le double rôle époustouflant de Sanjay
- Asin Thottumkal interprète Kalpana, rôle qu'elle avait déjà tenu dans la version tamoule du film
- Jiah Khan (1988-2013) : le docteur Sunita
L'histoire en deux mots
Sauvagement attaqués, un riche homme d’affaires perd une partie de sa mémoire, tandis que Kalpana, sa compagne est assassinée.
Il s’agit pour Sanjay de se venger, alors que son cerveau oublie tout à nouveau toutes les quinze minutes.
Dans un contexte de brutalité extrême, sont évoqués les rapts d’enfants et le trafic d’organes, qui sont une des dures réalités de la vie indienne.
Remake de remake
Le film est un remake fidèle d'un précédent Ghajini (2005), film tamoul réalisé déjà par A.R. Murugadoss. Le premier Ghajini était déjà librement inspiré de Memento, de Christopher Nolan (2000).
Un film qui fait date
Film masala par essence : le contraste entre brutalité pure et légèreté romantique est stupéfiant. Les danses s’intègrent parfaitement dans la ligne romantique du film, et se regardent avec un authentique plaisir, tandis qu’on se cache quand le sang gicle à d’autres moments.
Le film n’est pas complètement maitrisé, et le principe du flashback est utilisé de manière facile mais efficace. Il n’est pas sûr que cette version soit meilleure que Memento (ni que sa version tamoule), mais l’interprétation d’Aamir Khan reste prodigieuse.
Le divertissement est au rendez-vous et le public indien ne s’y est pas trompé, en faisant un des plus grands succès d'une histoire du cinéma indien pourtant bien longue et fournie.