Un sacré bordel

La princesse de la planète Venus vient sur Terre avertir ses habitants qu'un monstre volant à trois tête nommé Ghidorah va venir mettre le bazar. Elle veut demander aux fées jumelles, qui sont en quelque sorte les amies de Mothra, de convaincre ce dernier à s'unir à Godzilla et Rodan afin de bouter ce grand méchant qui tire des rayons laser.

Sous ce pitch assez fou où le rédacteur de ces lignes semble avoir pris de la cocaine (ce qui n'est pas le cas, rassurez-vous) se cache un concept que les Américains ne créeront que des décennies plus tard, à savoir le Monsterverse. Là, on a quatre monstres pour le prix d'un (dont Rodan, issu d'un film tourné par le même Honda au début des années 1960), et cette fois, Godzilla n'est pas montré comme le méchant, mais comme quelqu'un qui, influencé par Mothra, pourrait sauver la Terre. D'où le fait que l'arrivée des monstres arrive assez tardivement, mais une fois que toutes les bestioles sont là, c'est la fête au Kaiju et aux maquettes. Il faut dire que Ghidorah est impressionnant, quoiqu'avec les progrès des copies HD, on distingue à plusieurs reprises les fils qui permettent de faire bouger les trois têtes.

Pour une fois, les parties avec les acteurs sont plus intéressantes, car il y a toute une sous-intrigue avec cette princesse, jouée par Akiko Wakabayashi, qui est pourchassée par d'étranges hommes, et qui va être sauvée à plusieurs reprises par un garde du corps, mais qui n'est pas Kevin Costner.

C'est clairement un épisode de surenchère, ou pour une fois Godzilla n'est pas détruit ni vaincu, mais qui envoie le pâté (royal) vu les moyens déployés.