Je pensais que Ghostland était sorti en janvier dernier.
Je pensais que mon cinéma avait décidé de le diffuser tardivement, pour je ne sais quelle raison.
Je n'avais pas fait attention au fait que Pascal Laugier est aux commandes avant d'aller voir le film.
Je n'avais lu que les 3 premières lignes du résumé.
Je n'avais vu aucune bande annonce, aucune image.
Bref, je ne connaissais rien sur ce film. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre...
L'impact en fut d'autant plus grand.
Une claque, un choc !!!
Un truc qui vous prend à la gorge, qui vous secoue un bon coup, par sa brutalité, sa violence, sa sauvagerie, son ambiance malsaine, la folie furieuse dans laquelle le film nous plonge.
L'histoire est solide, distillant savamment son lot de surprises, alternant horreur, violence et jump-scare. Laugier n'a aucune envie de nous ménager, et va jusqu'au bout de ses idées.
C'est peut-être là les limites du film. Car Laugier abuse un peu des "jump-scare", et ne semble pas maîtriser parfaitement son sujet. On a vu mieux ailleurs, alors autant laisser ce domaine aux spécialistes (le coup de regarder par le trou de serrure, ça devrait être interdit de le ressortir pendant au moins 50 ans...).
Le déroulé de certaines situations paraît parfois bancal, sans doute pour faciliter le bon déroulement du scénario, trahissant ainsi un certain manque d'imagination (par instant).
Mais au final j'ai décidé de faire abstraction de ces menus défauts. C'est pourquoi après réflexion j'ai choisi d'augmenter ma note de départ d'un point.
Ce 8 traduit cette ambiance soignée, travaillée, pour la rendre malsaine et écoeurante.
Mais aussi cette bestialité, cette brutalité, cette folie, cette violence, domaine dans lequel Laugier excelle.
Ce 8 récompense aussi les efforts fournis dans l'écriture pour nous réserver bien des surprises et nous tenir en haleine jusqu'au bout.
Petite mention pour Mylène Farmer, touche de douceur dans cet univers complètement fou.
C'est pas souvent qu'un film nous bouscule comme ça.