Classique du film noir, particulièrement cynique et désabusé, "Gilda" frappe par sa lecture de la relation très homosexuelle entre les deux personnages masculins du triangle amoureux (une relation très chargée, interprétée à l'époque comme une relation père-fils pour détourner les foudres de la censure !). C'est donc caché sous son label que le film de Charles Vidor met à nu l'entourage d'une femme fatale au charme... inopérant, et qui, rongée par sa frustration sexuelle, n'a qu'une seule satisfaction physique : la danse, qui lui permet d'extérioriser ses pulsions érotiques intimes. Sec et amer, "Gilda" est un film bluffant sur le manque d'amour et l'atrophie du désir, pas moins... [Critique écrite en 1988]

EricDebarnot
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Tous les films vus en 1983

Créée

le 2 oct. 2014

Critique lue 1.3K fois

14 j'aime

5 commentaires

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 1.3K fois

14
5

D'autres avis sur Gilda

Gilda
B_Jérémy
9

Il n'y a de haines implacables que celles de l'amour

-Elle ne semble avoir qu'une sympathie modérée pour vous. -Vraiment? Qu'est-ce qui vous fait croire ça. -Je connais ma femme. -Vous la connaissez. -Pourquoi montre-t-elle cette antipathie...

le 27 févr. 2020

56 j'aime

43

Gilda
Kalian
5

Vide or

Au bout d'une heure de film, alors que je prenais ma pause clope syndicale, j'étais enthousiaste. La beauté de Rita m'enivrait, l'atmosphère délétère qui se dégageait du casino clandestin et des...

le 7 mai 2011

34 j'aime

28

Gilda
Sergent_Pepper
5

A star is bored

L’artificialité du film noir est un élément essentiel pour en comprendre le charme. Chez Hawks, on s’en amuse, et elle est constitutive du culot et de l’humour des personnages. Dans Gilda, elle est...

le 24 sept. 2018

29 j'aime

6

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

205 j'aime

152

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

191 j'aime

115

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

190 j'aime

25