Vu dans le cadre du jury SensCritique pour le Festival d'Annecy 2020 :
Nul doute qu'après le pénible « Jungle Beat », on redresse (légèrement) la barre avec « Ginger's Tale ». L'animation a un minimum de personnalité, son origine russe lui offrant un peu de singularité, notamment à travers des décors et des couleurs offrant un certain dépaysement. Je n'en dirais pas autant d'un scénario rappelant de façon assez outrancière les grands classiques de Disney, que ce soit à travers le personnage de la méchante Reine, un héros ressemblant à Aladdin ou une héroïne intrépide, rythmé par une poignée de chansons pas déplaisantes mais très vite oubliées. Ainsi, il est aisé de deviner comment les choses vont se dérouler du début à la fin, que ce soit les enjeux ou l'évolution des protagonistes, où quelques seconds rôles essaient d'exister, amenant un semblant de saveur à l'ensemble. Pas foncièrement désagréable, l'œuvre est ainsi vite rattrapée par ses influences écrasantes et la banalité de son propos, malgré l'énergie de la susnommée Ginger. Plutôt décevant.