Et maintenant, c'est la sœur... Le scénario de cette suite est très réduit, prenant comme postulat de départ que Ginger (la louloute du premier film) avait réussi à inoculer sa malédiction à sa chère sœur Brigitte, et voilà que cette dernière lutte, se fait interner, pour éviter de finir poilue et assoiffée de sang. Mais c'était sans compter sur une camarade d'infortune qui est étrangement intéressée par cette malédiction et le sauvetage express de la victime, et une autre bestiole qui rôde pour s'accoupler avec elle (ô chouette, que manque-t-il à sa belle journée ?)... Si l'on capte la révélation finale environ dès la présentation de ce personnage (on nous prend pour des simplets), Ginger Snaps : Resurrection gagne ses uniques points dans le traitement du personnage de Brigitte, assez triste dans son conflit intérieur désespéré (les scènes d'auto-mutilation sont dures, attention à vous si le sujet vous est sensible), ses hallucinations, son deuil récent... Cette suite qui a une très bonne côte (avis généralement très positifs) restera un mystère pour nous, qui nous sommes pas mal ennuyé avant un final assez pauvre en transformation (concrètement, on ne voit rien), et une "autre bestiole" qu'on voit par bribes, au bonheur d'un plan qui ne secoue pas la caméra comme un cocotier. Un long moment pour nous, si ce n'est qu'on a eu pitié de la pauvre frangine, et on reste muet devant la dernière scène qui se laisse la porte ouverte pour un troisième opus, une non-fin assez décevante.