Trop nostalgique, j’attendais sans doute mieux de ce retour aux origines ! J’ai vu le 1er GLADIATOR au moins dix fois tant l’histoire, la mise en scène magistrale, les personnages m’ont fascinée et bouleversée . Maximus général courageux, humble et fidèle à son empereur est trahi, sa famille décimée, qui finit en esclavage... Un récit de vengeance qui ressemble à une tragédie grecque assez classique mais parfaitement exécutée. Maximus incarné par Russell Crowe avait une telle épaisseur tout comme Commode, joué avec intensité par Joaquin Phoenix. Je ne me suis jamais posé la question des anachronismes. Gladiator 2 opère un retour aux origines mais la force et l'honneur de son héros se fracassent dans l’arène de l’anachronisme et de la surenchère. Sans être totalement un copier-coller, ce second opus reprend au départ les mêmes situations et événements : le héros devient esclave puis gladiateur pour les jeux du cirque, se venge... Mais, évolue dans une Rome décadente, au cœur de tensions politiques et de complots internes, découvre sa parenté prestigieuse. Certes, Paul Mescal tente d'incarner la bravoure, la puissance virile du personnage incarné par Russel Crowe mais n'en a pas l'épaisseur psychologique. En effet, Scott privilégie plutôt l’action spectaculaire à l'approfondissement de ses personnages , les scènes violentes avec beaucoup d’effets numériques et l’outrance : singes mutants, rhinocéros, bataille navale et requins en plein Colisée ! Quant à Rome, décadente, elle est gouvernée par des bouffons dégénérés affamés de pouvoir.
Malgré beaucoup de défauts ( sans émotion, un imaginaire spectaculaire mais dévitalisé) , la présence de Paul Mescal, Pedro Pascal, Connie Nielsen et Denzel Washington sauvent ce film sans audace et si décevant.