Dans la série des films qui ne méritait pas de suite, Gladiator II va servir d’étalon, en plus de venir salir la postérité du chef d’œuvre qu’était le premier volet.
Tout est expédié, cliché, peu crédible, parfois au bord de la parodie ou de la série B. Ce qui faisait la profondeur, la subtilité et l’intelligence du premier opus a été balayé par une mise en scène bâclée, des dialogues écourtés qui empêchent toute complexité des sentiments ou du propos, du fan service racoleur et des retournements incohérents.
Le film a les mêmes défauts que Napoléon, sans les moments de gloire (c’est dire s’il ne lui reste pas grand chose !), et ne réussit même pas à reproduire - pour ceux qui iraient pour ça - les toiles de maîtres dont R. Scott avait au moins le secret dans Gladiator 1 et Kingdom of Heaven. Il vieillit et ne sait plus faire, je ne vois pas d’autres explications…
Je suis juste content d’avoir pu voir ça en avant-première, en Grand Large au Grand Rex, parce que je n’aurais pas à m’infliger ça sur petit écran.
Si vous voulez préserver le beau souvenir du premier, épargnez-vous le deuxième.