Ridley Scott, au final, c'est tout un mystère et, en même temps, un univers à lui tout seul. Il a été capable du meilleur au début de sa carrière (alien, Hannibal, 1492, ...) comme du pire sur la fin (notamment Covenant et Promotheus). Après un dernier plus que compliqué et qui aura, une fois de plus, révélé la mauvaise foi du bonhomme, je dois avouer que cette suite ne me rassurait pas vraiment, d'autant plus qu'il n'y avait par réellement d'intérêt d'en offrir une à Gladiator.
Alors, ce film fait il mieux que le précédent ? Clairement oui, mais ça ne veut pas dire non plus qu'il réussit à être ce qu'il voulait devenir. Le problème reste, comme toujours, le paramètre Ridley Scott, qui ne peut pas s’empêcher de toujours rater une partie de ce qu'il entreprend malgré des idées évidentes. Le scénario aurait été intéressant et, d'ailleurs, on ne s'ennuie pas durant tout le film, mais il est gâché par les incohérences assez grossières et les bien trop nombreuses facilités scénaristiques. Ces dernières viennent clairement du fait que le film n'arrive pas à se détacher du premier opus, quitte à faire des liens qui n'ont aucun sens et renforce les incompréhensions des spectateurs. Par ailleurs, bien trop de questions restent sans réponse, comme le fait que la mère de Lucius n'a pas essayé plus que ça de le retrouver ou encore, pourquoi ce dernier pardonne-t-il si rapidement à Acacius, alors qu'il le hait depuis le début. Les personnages sont plutôt attachants, mais tous les points précédents n'aident pas la caractérisation de ses derniers.
Au niveau de la technique, il y a quelques très bonnes idées, mais, une nouvelle fois, le tout est gâché par des choix de réalisation plus que douteux, comme la sur-utilisation des nuits américaines qui sont particulièrement mal gérée ou certains effets spéciaux plutôt ratés (par exemple les singes en début de film). La partie musicale est un peu en dessous que celle du premier volet.
Au final, un film plutôt raté, sans être au niveau des précédentes réalisations de Ridley Scott, mais qui n'arrive à aucun moment à approcher le niveau de son aîné. On se retrouve dans un film ou, certes, on ne s'ennuie pas, mais qui reste une sacrée déceptions au vu de l'accumulation de problèmes que l'on repère. On pourra aussi ajouter que Paul Mescal n'a clairement pas le niveau, ni le charisme de Russell Crowe.