Après la capitulation de la Numidie, Lucius Verus, qui dissimule sa véritable identité, est ramené prisonnier à Rome. Acheté par l’ambitieux Marcinus, il devient vite un vaillant gladiateur dont seuls les poings et l’épée maintiendront l’espoir de liberté.
Il aura fallu attendre près de 25 ans pour que l’infatigable Ridley Scott donne suite au film qui ressuscita le péplum hollywoodien. Le générique animé, très réussi, en rappelle les hauts faits et le plaisir ressenti à l’époque. Mais que raconter de plus ? Pour ne pas changer la formule gagnante, son programme de vengeance, de sang et de mort perdure. Emporté dans un délire de surenchère numérique, et au-delà de toute vérité historique, l’empereur réalisateur impose dans l’arène des macaques aux dents longues, un rhinocéros féroce et même des requins affamés. Dans un monde où la violence est le seul langage universel, le ridicule ne tue pas, mais il blesse l’intelligence et les yeux.
Afin d’attirer la génération Z dans les salles, les producteurs ont misé sur un héros du « peuple normal », Paul Mescal. Muscles saillants, mulet naissant et oreille percée, il n’a cependant pas le charisme du Russell Crowe de 2000, oscarisé pour le rôle. Au milieu de personnages sans épaisseur, seuls Pedro Pascal, en rival fatigué de Lucius, et Denzel Washington apportent de la couleur. Sous les bijoux et drapés de Marcinus, l’acteur campe un Obama queer à la fourberie assumée.
Si Gladiator deuxième du nom n’appelle pas à baisser complètement le pouce pour signifier « farce et déshonneur », le chapitre ne parviendra pas à rester dans les annales cinématographiques comme son prédécesseur.
(6/10)
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