On a tous persisté
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le 11 avr. 2019
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Il revient de loin notre ami M. Night Shyamalan. Si je n'avais pas été particulièrement convaincu par The Visit, non seulement parce que le found-footage, ça commence à me gaver mais aussi parce que les personnages ont provoqué mon antipathie plus qu'autre, j'avais par contre été particulièrement emballé par Split qui servait, sans qu'on le sache à l'époque (une gageure vu qu'aujourd'hui, on fait tout pour lier une nouveauté avec un film déjà ancré dans le paysage cinématographique), de second acte à sa trilogie super-héroïque initiée par Incassable et conclue désormais par Glass.
C'est donc avec grand plaisir que l'on retrouve tout ce beau monde pour un crossover intéressant, Shyamalan mettant en place avec intelligence les différents éléments de l'intrigue (à l'exception des quelques petites explications liées au comics) pour aboutir à un final... décevant... de prime abord. C'est vrai que la bataille du parking jure un peu avec la tonalité du récit jusque là, les révélations sont sympathiques mais l'exécution n'est pas vraiment à la hauteur. Le mot qui me vient à l'esprit en l’occurrence est "bizarre". Mais vu qu'après ça, il y a encore quinze minutes de film et étant donné la thématique des tous derniers instants, ça justifie ce qu'il se passe quelques minutes avant. Même si c'est mal gaulé.
Et puis voilà, quel plaisir de retrouver Samuel L. Jackson, Bruce Willis, James McAvoy, Anya Taylor-Joy et Spencer Treat Clark qui livrent des performances solides, parvenant à suffisamment faire vivre leurs personnages pour créer de l'empathie chez moi. Un petit bémol, James McAvoy qui doit composer avec encore davantage de personnalités que dans Split est légèrement à côté de la plaque à certains moments, un peu comme Sarah Paulson, pas nécessairement aidée par la nature de son personnage.
Techniquement, même si le budget léger se voit lors de l'affrontement final, c'est globalement carré, le cinéaste parvenant à créer une ambiance propre à Glass qui mixe celles des précédents sans tomber dans la parodie.
Bref, malgré des critiques américaines très mitigées (le cycle de la vie??), M. Night Shyamalan livre sa conception des super-héros et des super-vilains avec authenticité et efficacité avec de légères fautes de goût. Très satisfaisant!!
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le 5 déc. 2021
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