Glass Onion est remarquable, on y retrouve Daniel Craig qui n'est officiellement plus l'agent James Bond 007, mais l'ombre de son spectre, qui semble continuer d'exister à travers de sublimes plans et images du réalisateur Rian Johnson. Un autre rôle sur mesure et sans faille, pour une suite du classique Benoit Blanc ( Daniel Craig ),en meilleur détective du monde.
Son humour, toujours bien présent, comme lorsqu'il refuse de sortir de sa salle bain pour des raisons de Covid , préférant jouer à résoudre des énigmes en ligne, dont il ne comprend rien, quelle ironie.

L'histoire se déroule alors, lors de retrouvailles entre vieux amis invités dans un manoir, sur une plage ensoleillée, pour une petite escapade en Grèce, par le milliardaire Miles Bron (Edward Norton).
Ainsi Benoit Blanc se voit contraint de participer à ce Cluedo pour les Nuls, une insulte à son intelligence, préférant plutôt s'intéresser aux diverses animosités et jalousies en jeu au sein de ce groupe de Piranha. Mais aussi à cette silhouette mystérieuse qui se dessine au loin, l'apparition troublante d'une présence qui dérange, afin que l'enquête commence.
Andi Brand ( Janelle Monae ) est une jolie actrice qui interprète à merveille cette solitude et son secret, ce petit air sévère, plein de malice et de regard complice entre elle et le grand détective Benoit Blanc.

Dans ce monde touché par l'ennui, Benoit Blanc savoure l'opportunité inespérée de résoudre ce mystère, un meurtre, dans un polar très personnel, qui ne conviendra pas aux puristes du genre. Toute l'originalité et le comique du film résident dans cette satire socio-politique, portée par un brillant casting et un réalisateur talentueux, Rian Johnson connu pour son magnifique Looper en 2012.
Glass Onion réécrit la formule de l'intrigue policière tout en consolidant le côté romanesque de l'auteur. Le scénario propose une méthode d'enquête inédite, avec des indices donnés de manière entendue et d'autres présentés de façon plus malveillante, grossière et bizarre, mais marrants, et nous laisse aussi confus que les personnages eux-mêmes.

Le film construit son récit selon un jeu narratif amusant qui fonctionne assez bien. Même le grand détective Benoit Blanc hallucine face aux circonstances si comiques et absurdes auxquelles il est confronté, dans cette enquête à mi-chemin entre parodie et misère humaine la plus perceptible.
C'est un mélange de frustration, d'égos, de mensonges et de subterfuges, jusqu'aux costumes qui représentent chacun des personnages, et qui s'inscrivent dans le décors baroque du film, riche en détails précieux, qu'on distingue chez chacun des personnages potentiellement coupables.

Waou5Miaou
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le 28 déc. 2022

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