Il y a des films comme ça, nous serions prêts à tout leur pardonner, pour peu qu'ils apportent un minimum, mais hélas, ce Glenn est sans nul doute l'une des pires productions qu'il nous ait été donné de voir en matière de science-fiction. Les effets-spéciaux sont nases, mais on s'y attendait un peu, malheureusement en plus de cela à peu prêt toutes les tares possibles ont été ajoutées à cette œuvre qui en devient très vite soit risible, soit soporifique (ou les deux, si si on peut rire en dormant). Les acteurs sont tous plus mauvais les uns que les autres, les dialogues sont creux et sans intérêt, et la finalité de tout cela est tellement désuète que l'on se demande pourquoi le film a été tourné. C'est d'autant plus dommage que le synopsis annonçait quelque chose de pas idiot, mais le traitement, lui, l'est totalement. S'ajoute à cela un montage dégueulasse et une narration pataude, pour ne pas dire amateur. Quant à l'aspect musical, puisque c'est là aussi le sujet du film, quiconque a de vagues notions de piano aura vite envie de se crever les oreilles avec son soda tellement le niveau de ces soit-disant virtuoses est en réalité celui d'un novice de conservatoire.
Bref, Glenn est quelque chose de complètement inutile et n'aurait jamais dû voir le jour. Les Belges sont capables de faire de la science-fiction, ce qu'ils nous avaient prouvé avec Thomas est amoureux, mais en revanche quand ils voient trop grand, et que le réalisateur est un incapable, ça vire à la déconfiture totale, et ce Glenn vient entacher la réputation qu'a le plat pays de nous donner de bonnes leçons de cinéma. Dommage, encore une fois, car le casting n'était pas foncièrement mauvais, avec certaines têtes biens trouvées, dont Billy Boyd, Dominic Gould, ou encore Patrick Bauchau (Panic Room, Le caméléon), mais rien n'y fait, et c'est sans parler de l'intervention de Gérard Depardieu en tant que présentateur télé, et soit il n'a jamais regardé les infos, soit il a joué en étant sous prozac, mais rarement on l'aura vu autant renâcler à la tâche.
Un verdict sévère, mais quand on sait que le film est disponible à la vente depuis un moment, on se demande pourquoi un distributeur a perdu son temps afin de passer cette horreur dans nos salles. Une fin de mois de janvier à boucler absolument ? Nul ne sait. A vrai dire c'est peut-être ça la seule VRAIE science-fiction que ce métrage aura su nous servir.
Pour conclure, les amateurs de science-fiction se prendront une sacrée claque, mais pas celle qui réveille, celle qui endort, notamment lors de son final qui voulait imposer une tension, mais se révèle aussi ennuyeux qu'un discours de François Hollande. Ceux qui espéraient une once d'aventure dans le milieu musical seront tout étant déçus, les enjeux étant crétins, tout comme les compositions qui nous sont servies.
Mention spéciale pour ce navet, qui après The Darkest Hour vient indubitablement s'inscrire dans notre liste des pires films de 2012 (et encore dans le registre science-fiction, à croire que cette année ne sera vraiment pas un bon cru).