Une femme divorcée, dont les enfants ont quitté le nid familial, va profiter de sa soixantaine épanouie pour retrouver un nouvel amour. Qui va être un homme un peu plus âgé, dont la passion est là, mais la famille de ce dernier est encore présente. Trop d'ailleurs...
Je pense que si je n'aurais pas vu le remake américain réalisé par le même Sebastián Lelio en 2018, j'aurais encore plus aimé cette version originale, qui raconte d'ailleurs exactement la même histoire, parfois au plan près, sauf qu'il n'y a pas Julianne Moore et John Turturro mais Paulina Garcia ainsi que Sergio Hernandez. Donc, je pense que l'effet de surprise dans la découverte de ce film-là a été attténué, mais dans le cas contraire, ça doit être vraiment bien, car c'est le retour à l'éveil d'une femme dont on lui dit qu'elle est vieillissante, finie, bonne pour la ferraille... alors que elle veut jouir de la vie encore et encore, au diable la soixantaine. Et même la scène finale où elle danse là aussi sur Gloria est vraiment réussie. Donc, au petit jeu des comparaisons entre la version originale ou le remake, c'est du kif-kif, même si je dois dire que Paulina Garcia, une actrice très connue dans le cinéma chilien, est vraiment excellente et porte magnifiquement les outrages du temps. Ça n'est pas pour rien qu'elle a été récompensée au Festival de Berlin.
On aurait pu imaginer une troisième version française avec Isabelle Huppert ou Catherine Frot...