Curiosité beige

J'attendais de ce film une poésie noire sur une femme traquée, avec un petit gamin triste. J'attendais de ce film l'origine sublime du Léon de Besson, pour moi diablement efficace et superbement émouvant ( merci Nathalie Portman... ).

Si l'intrigue est inversée, si Besson s'est inspiré, évidemment, du cadre de ce film, il a réussi sa transformation.

Parce que l'original n'a que quelques instants volés au New York des années 80 pour briller.

On ne comprend pas grand chose. L'histoire semble improvisée scène après scène, le petit gamin joue très mal, Gloria en femme dure n'inspire pas la sympathie.

Il aurait pu y avoir une belle histoire de lien entre un enfant qui a perdu ses parents tragiquement et une femme qui n'en a pas. Un questionnement sur la maternité, la famille, la tendresse, la naissance d'un sentiment maternel troublant.

Mais non, rien de tout cela, les méchants sont débiles et mauvais, les scènes se suivent sans rythme et sans but, on n'a pas peur pour cette drôle d'association car on n'apprend pas à les connaitre et à les aimer.

Il y a trop de flottement et pas assez de sens.

Une femme s'occupe du fils de sa voisine alors qu'elle risque d'en mourir. Sans colère, sans rage, juste parce qu'il faut. Elle est poursuivie par des idiots, et s'en sort. On ne comprend pas trop comment.

Besson est vraiment doué pour avoir transformé ce film en Léon.

J'avais envie d'aimer Gloria, mais non, trop mou, trop inconstant, trop mal joué, trop chiant.

Comment ce film a-t-il pu avoir un Lion d'Or...